10 raisons pour lesquelles Rotterdam vaut le coup d’être visité
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Est-ce que Rotterdam vaut le coup d’être visité ? Que faire ? Que voir ? Combien ça coute Je pourrais abréger l’article en vous répondant oui sans aucun doute, toutefois je vais faire mieux ; je vous recommande d’y aller et en plus je vous fais part de 10 raisons pour lesquelles Rotterdam vaut le coup d’être visité. Ces 10 raisons sont tout droit issues de mes voyages là-bas, car j’ai été à Rotterdam à plusieurs reprises, seule et avec des amies.
Si vous êtes déjà allé à Amsterdam et si vous avez aimé l’expérience alors vous apprécierez certainement cette destination. Personnellement, j’ai même davantage apprécié Rotterdam qu’Amsterdam ; la ville devenue un de mes endroits préférés après Berlin.
Sans plus tarder, entrons dans le vif du sujet.
Musée de la photographie
Adresse : Statendam 1, 3072 AR Rotterdam, Pays-Bas
Premier spot, première raison. En ce moment je suis très orientée photographie, il allait donc de soit que ce spot se retrouve dans cette sélection. Situé sur l’avenue Wilheminakade appartenant au quartier de Kop van Zuid, le musée de la photographie présente diverses expositions temporaires.
Lors de mon passage, j’ai pu assister à une exposition qui mettait en avant 99 photos d’une pléthore de photographes néerlandais (de 1842 à nos jours). Ainsi, il m’a été possible d’observer différentes sensibilités, représentations, techniques et leurs évolutions. Autre spécificité, l’expérience offerte s’est voulue interactive. J’ai écrit qu’il y avait 99 photos ; en réalité, il était question de 99+1 photos car à la fin de la visite on pouvait observer un emplacement vide. Cet emplacement vide, le visiteur était invité à l’occuper en envoyant une photo (sur une application prévue à cet effet) qui pourrait venir compléter l’exposition.
À l’étage inférieur du musée se déroulait également une autre exposition, lors de mon passage j’ai pu y voir l’exposition “Typical dutch” du photographe Jan Dirk Van der Burg. Cette dernière mettait l’accent sur la vie quotidienne des Néerlandais.
Pour visiter le musée, il faut prévoir 14€ pour un billet adulte (+26 ans) ; le musée est d’ailleurs fermé le lundi.
Parce qu’une visite ça creuse, notez que juste en face du musée de la photographie se trouve Foodhallen. J’en parle plus en détail dans mon article “5 endroits où manger à Rotterdam” ; j’en parle également dans un article précédent car il y en a un Amsterdam.
Pont Érasme
Adresse : Erasmusbrug, 3011 BN Rotterdam, Pays-Bas
Pourquoi aller à Rotterdam ? Pour voir le pont Érasme.
Si vous vous rendez au musée de la photographie ou encore à foodhallen, et en fonction du moyen de locomotion que vous utiliserez (personnellement, je m’y suis rendu à pied), vous pourriez passer par le pont Érasme ou Erasmusbrug en néerlandais ; vous ne serez pas déçu. Outre à pied, la traversée de ce pont de 800m de long peut se faire à vélo, en tram ou encore en voiture. S’étendant sur la nouvelle Meuse, le pont vous fera passer de la partie nord à la partie sud (ou inversement) de Rotterdam. Le saviez-vous ? Ce dernier peut être surélevé afin de laisser passer les gros navires.
Conçu par les architectes Ben van Berkel et Caroline Bos, inauguré en 1996, le pont fait parti de ce que j’apprécie le plus dans l’architecture de Rotterdam ; d’ailleurs il est l’un des ponts les plus célèbres des Pays-Bas et un des symboles immanquable de Rotterdam. L’utilisation du blanc et d’un pylône courbé font que le pont est semblable à un cygne.
Qu’on se le dise, avec le bon positionnement et en venant au bon moment dans la journée (j’ai une préférence pour la fin de journée) on peut y faire de très belles photos, et bien sûr une ballade.
Kunsthal
Adresse : Museumpark, Westzeedijk 341, 3015 AA Rotterdam, Pays-Bas
Situé dans le parc des musées, le Kunsthal, ou « salle d’art » en néerlandais, est un bâtiment d’architecture moderne de 3 300m² où se déroule diverses expositions temporaires. L’architecte Reems Koolhaas, son équipe de l’OMA et le designer Yves Brunier sont à l’origine de ce bâtiment composé de béton, de verre et de métal.
Parmi les 6 expositions à l’affiche lors de ma visite en octobre 2022, deux d’entre elles ont tout particulièrement retenu mon attention ; d’une part, l’exposition “Wonderful things” portait sur les travaux du photographe de mode Tim Walker. Comme le nom l’indique, l’exposition nous plongeait dans son univers riche et fantastique. D’autre part, l’exposition “Women in design” (de 1900 à nos jours) nous offrait une perspective, plus que bienvenue, sur le monde du design (céramique, mobilier, graphisme, mode et textile, bijouterie, etc.) et plus particulièrement sur la place et l’impact des femmes dans ce dernier. Effectivement, une perspective plus que bienvenue car elles sont trop souvent éclipsées par leurs homologues masculins.
Pour visiter le Kunsthal, il faut prévoir 16,50€ pour un billet adulte ; le musée est d’ailleurs fermé le lundi. Vous voulez voir d’autres expositions ? En plus du Kunsthal, le parc des musées est composé du nouvel institut (Het Nieuwe Instituut), du musée d’histoire naturelle, du musée Boijmans Van Beuningen, du dépôt du musée Boijmans Van Beuningen et du musée Chabot. Par ailleurs, la maison Sonneveld se trouve également dans la même zone ! D’expérience personnelle, je peux vous dire qu’il est tout à fait possible de visiter plusieurs de ces musées dans une même journée.
Non loin de là se trouvent Lilith et The Goat ; deux adresses où manger à retrouver dans mon article dédié.
Maison Sonneveld
Adresse : Jongkindstraat 12, 3015 CG Rotterdam, Pays-Bas
Une de mes visites coup de coeur, et certainement une des raisons pour lesquelles Rotterdam vaut le coup d’être visité.
Comme je vous le disais, j’ai, durant une même journée, visité plusieurs des musées du parc des musées ; pour vous partager mon parcours, j’avais par exemple visité le nouvel institut et enchainé avec la maison Sonneveld, j’aurais également pu enchainer avec le Kunsthal mais j’avais préféré une répartition sur plusieurs jours. Cette info pourrait vous être utile si vous allez à Rotterdam pendant un week-end ou 3 jours et que vous vous demandez ce que vous pourriez faire pendant ce laps de temps.
Maison-musée, musée-maison, la maison Sonneveld (Huis Sonneveld) incarne un bout de vie et un arrêt dans le temps. Entrez dans la maison et vous aurez comme moi, comme beaucoup, l’impression que le temps s’est arrêté, l’impression de faire un plongeon dans les années 30. Cette impression est d’autant plus accentuée par les explications transmises par l’audioguide (en anglais). Je vous recommande vivement de prendre l’audioguide, disponible gratuitement, car il vous permettra de comprendre le contexte, notamment la famille et le personnel de maison qui l’ont occupé, la philosophie dans laquelle s’inscrivait la maison et quelques anecdotes. L’audioguide vous accompagnera dans votre visite de la maison, et ce grâce à une vingtaine d’arrêts répartis entre les différents étages et pièces. Pour écouter le contenu d’un arrêt, il vous suffira de pointer le boîtier vers le repère numéroté. Prévoyez environ 1h/1h15 pour une visite complète en suivant le parcours de l’audioguide.
À présent, laissez-moi vous parler plus en détail de la maison. Les architectes Leendert Van der Vlugt et Johannes Andreas Brinkman sont à l’origine de la conception de la maison (1929 – 1933) et du design intérieur (ameublement, agencement). À ce jour, elle est l’une des maisons du style Nieuwe Bouwen (nouveau bâtiment), la branche néerlandaise du modernisme, les mieux conservées. Cela est en grande partie dû à des restaurations, basées sur les documents laissés par les architectes, ayant eu lieu vers la fin des années 1990.
De l’extérieur, vous apercevrez les trois étages de la maison, les balcons, le toit-terrasse ainsi que le jardin. De l’intérieur, vous témoignerez d’un espace aéré et lumineux ; cela s’explique par la présence de grandes baies vitrées çà et là. Les grandes baies vibrées, les balcons ou encore le toit-terrasse forment une ouverture vers l’extérieur, et rendent la limite intérieur-extérieur moins tangible. Ces quelques éléments sont d’ailleurs évocateurs des cinq préceptes du Corbusier (plan libre, façade libre, pilotis, toit-terrasse et fenêtre en longueur).
À l’intérieur, vous verrez également du mobilier, dont les couleurs sont parfaitement accordées aux pièces dans lesquelles ils se trouvent, d’industriels, de designers, et d’artistes néerlandais comme Andries Copier ou encore Willem Hendrik Gispen. En parlant de couleurs, l’harmonie de l’intérieur contraste avec la blancheur de l’extérieur.
Plus tôt j’évoquais le Nieuwe Bouwen (nouveau bâtiment), le courant fonctionnaliste ; si vous visitez la maison Sonneveld, vous remarquerez que rien n’a été laissé au hasard. En parlant de fonctionnalisme, les éléments évoqués comme l’air, l’espace et la lumière en sont des principes caractéristiques. Effectivement, la maison se voulait fonctionnelle et simple. C’est pour cela que la conception a été faite en utilisant des matériaux (comme l’acier et le béton) et technologies modernes ; et surtout, c’est pour cela que la conception de la maison s’est fait en plaçant au centre les besoins, le bien être et la bonne hygiène de vie de la famille et du personnel de maison. Le fond prévalait sur la forme ; la démarche était plus fonctionnelle qu’esthétique. D’accord, mais encore ? Voici trois circonstances concrètes qui relatent de cette philosophie dans la maison et d’un certain avant-gardisme.
Premier exemple, le salon et le bureau pouvaient ne former qu’un ou être séparés grâce à un mur coulissant. Autre exemple, une trappe était encastrée dans le mur séparant la salle à manger de la cuisine, ainsi le personnel de maison pouvait y glisser le thé et les repas au foyer. Dernier exemple, outre son équipement (plusieurs lavabos), le fonctionnalisme d’une des salles de bain était mis en exergue par son mécanisme ; en effet, elle était reliée à deux chambres et donc accessible par trois portes (depuis les chambres et le couloir) dotées de verrous.
Pour le côté avant-gardiste, c’est la présence de gadgets et de technologies qui lui valent ce qualificatif. On retrouve dans des pièces (comme les chambres, la cuisine, les salles de bains, la pièce à vivre ou encore le bureau), la présence du téléphone, d’un système audio connecté à différentes pièces, de porte-serviette chauffant, de douche à jet multiple, d’horloges électriques, et même d’un l’ascenseur de service.
Après tout cela on s’imagine bien que la famille disposait d’un certain niveau de vie, et pour cause Albertus Sonneveld a été directeur de l’usine Van Nelle, elle-même conçue par Leendert Van der Vlugt et classé au patrimoine de l’UNESCO.
Intéressé.e par ce spot ? Voici quelques informations complémentaires. Le lieu est fermé le lundi, il faut prévoir 14€ pour un billet adulte (le billet étant combiné, il donne également accès au nouvel institut). Sur place des casiers sont disponibles ; et pour la visite, il faut porter des couvre-chaussures ; oui vous aurez un peu moins de style que d’habitude mais je vous rassure on s’y fait (temporairement).
Le nouvel institut (Het Nieuwe Instituut)
Adresse : Museumpark 25, 3015 CB Rotterdam, Pays-Bas
Comme je vous le disais plus haut le nouvel institut ou Het Nieuwe Instituut est situé à seulement quelques pas de la maison Sonneveld. Il s’agit d’un centre cultuel autour de l’architecture, du design et de la culture numérique. Le bâtiment est composé de plusieurs étages et d’un sous-sol entre lesquels se répartissent différentes salles (galeries) où se tiennent des expositions temporaires, un coin librairie, un café, une bibliothèque, un centre de recherche ou encore un espace dédié aux archives des disciplines que sont l’architecture (cf. les documents de la maison Sonneveld), le design et la culture numérique. On doit la conception de l’institut à l’architecte néerlandais Jo Coenen ; le bâtiment est lumineux (encore une fois de grandes baies vitrées sont présentes), imposant, spacieux et épuré (l’intérieur et l’extérieur sont très bruts).
J’ai effectué plusieurs visites au nouvel institut durant lesquelles j’avais pu voir de nombreuses expositions intéressantes. Certaines d’entre elles avaient une consonance sociétale ; exemples, la place des femmes architectes néerlandaises, la gentrification du centre-ville de Los Angeles, le numérique et les données personnelles, une autre encore s’intéressait au syndrome “l’asian flush” (autrement dit les personnes asiatiques allergiques à l’alcool). D’autres expositions avaient plus une dimension écologique, car elles présentaient des réflexions sur des énergies, méthodes, et rapports de consommation plus responsables.
C’est un lieu que je recommande en fonction de vos centres d’intérêt ; si l’architecture, le design et la culture numérique ne sont pas vos disciplines de prédilections votre ressenti divergera probablement. Dans ce cas, je vous conseille éventuellement de consulter le site web du nouvel institut pour vous faire une idée des expositions en cours ou sinon, de consulter les autres spots. De plus, passer devant le nouvel institut est déjà une belle expérience, d’une part pour le bâtiment en tant que tel, d’autre part pour son emplacement qui donne accès à d’autres musées du parc, mais aussi à de nombreux restaurants.
Les expositions pouvant être nombreuses, si vous y allez, je vous conseille d’être large et de prévoir 2h (si ce n’est plus) pour en profiter pleinement et tranquillement. Comme évoqué, l’achat d’un billet pour le nouvel institut (14€ pour un billet adulte) donne accès à la maison Sonneveld.
Musée Chabot
Adresse : Museumpark 11, 3015 CB Rotterdam, Pays-Bas
Encore un spot appartenant au parc des musées (décidément). Le musée Chabot se trouve juste à côté de la maison Sonneveld présentée plus haut ; le musée est principalement dédié à l’artiste expressionniste Henk Chabot.
Encore un spot où l’expérience est double car il est autant question de l’intérieur que de l’extérieur, autant question d’art et d’architecture. Effectivement le musée se trouve dans une remarquable villa conçue par les architectes Gerrit Willem Baas et Léonard Stokla. Comme pour la maison Sonneveld, la villa appartient à la branche néerlandaise du modernisme, on y retrouve des caractéristiques précédemment évoquées comme l’air, la lumière, l’espace ou encore l’ouverture sur le jardin.
Si le musée Chabot vous intéresse, même s’il y a une borne placée à l’extérieur du musée pour acheter des billets (8€ pour un billet adulte), je vous conseille, dans la mesure du possible, de réserver un créneau en ligne ; car j’avais fait la mauvaise expérience de la rupture de stock de billet en voulant acheter un billet directement sur place. Sachez qu’il existe un billet combinant musée Chabot et maison Sonneveld (12,50€). Par ailleurs, le musée est fermé le lundi.
Les maisons cubiques
Adresse : Overblaak 70, 3011 MH Rotterdam, Pays-Bas
38 cubes, un positionnement sur une plateforme, une inclinaison à 45° et une palette de couleur mêlant du jaune et du bleu gris ; oui, il est bien question des maisons cubiques (ou Kubuswoningen en néerlandais) de l’architecte néerlandais Piet Blom. Elles sont un autre symbole incontournable de la ville et une des grandes raisons pour lesquelles Rotterdam vaut le coup d’être visité ; j’imagine d’ailleurs que ce spot avait déjà dû remonter dans vos résultats de recherche. Avant les maisons cubiques, Piet Blom, figure importante du structuralisme, a réalisé plusieurs projets notables, toujours aux Pays-Bas, comme le quartier résidentiel “De Kasbah” à Hengelo ou encore les maisons cubiques à Helmond. Ces différents travaux sont la traduction d’une philosophie dans laquelle s’inscrit l’art, l’artisanat et l’humain ; je reviendrai sur ce dernier point dans quelques lignes.
Ce spot, situé à 10min en transport (arrêt “Blaak”) ou à 20min à pied du parc des musées, propose une expérience qui se vit autant à l’intérieur qu’à l’extérieur. À l’extérieur, car la forme, les couleurs et le positionnement interpellent et ne laissent pas indifférent. D’ailleurs, essayez d’observer les maisons cubiques depuis un point éloigné et en hauteur, vous verrez qu’elles semblent former une forêt.
À l’intérieur, car, la configuration de la structure (murs inclinés) et de l’espace (relativement limité) font naître des problématiques singulières comme l’aménagement. Cependant, ces éléments n’en restent pas moins optimisés (sur le plan fonctionnel) et des sources d’opportunités. Par exemple, le placement des fenêtres a été déterminé de sorte à faire entrer une bonne quantité de lumière et à réduire l’exposition à l’extérieur (la rue) ; de plus, on gagne en intimité d’étage en étage. Autre exemple, ces espaces sont propices à l’interaction entre les personnes du foyer.
Intéressé.e par ce spot ? Il faut prévoir 3€ pour visiter la “maison témoin” (les autres maisons étant habitées). Pour éviter les mauvaises surprises, j’attire votre attention sur trois points ; premier point, la visite des trois étages assez rapide. Deuxième point, et comme évoqué, l’espace est relativement réduit ; attention à l’heure et à la période de votre visite, l’expérience pourrait être plus fastidieuse qu’autre chose. Dernier point mais pas des moindres la visite pourrait s’avérer compliquée pour les personnes à mobilité réduite car l’accès à l’entrée et aux différents étages de la maison se fait par des escaliers étroits et raides.
Après cette visite vous pourriez avoir envie de faire une pause pour vous restaurer, et bien sachez que non loin de là se trouve le Markthal dont je parle plus en détail dans cet article.
Splash tour
Adresse : Parkhaven 9, 3016 GM Rotterdam, Pays-Bas
Cette activité aura sans doute été l’une des plus singulières de mon séjour. Elle consiste à visiter Rotterdam dans un bus amphibie, c’est-à-dire qu’une partie de la visite s’effectue sur terre, l’autre partie s’effectue dans la Meuse ; ce qui vous offrira une nouvelle perspective de la ville. Il y avait déjà beaucoup à voir à Rotterdam, là il y en a encore plus (comme le pont Érasme pour ne citer que lui) !
Le seul hic, rassurez-vous vous serez protégé de l’eau, peut être le prix ; il faut prévoir 27,50€ pour un billet adulte et 19€ pour un billet enfant.
Après ça, pourquoi ne pas se rendre dans la tour Euromast qui se trouve non loin de là ?
Tour Euromast
Adresse : Parkhaven 20, 3016 GM Rotterdam, Pays-Bas
Après une visite de la ville sur terre et dans l’eau pourquoi ne pas prendre un peu de hauteur et s’offrir, encore, une nouvelle vision de Rotterdam depuis la tour d’observation la plus haute des Pays-Bas ?
L’Euromast, autre symbole emblématique, est une tour depuis laquelle vous pourrez profiter d’une vue imprenable sur la ville ; et pour cause, quelques instants après avoir pris l’ascenseur, vous pourrez visualiser cette dernière à 100m d’altitude voire même 185m en prenant l’Euroscoop (ascenseur rotatif). Au-delà de la ville, par temps dégagé vous pourrez même apercevoir des villes se situant à plusieurs dizaines de kilomètres. Pour les amateurs de sensation forte, sachez qu’une descente de la tour est possible (sur réservation), pendant certains moments… en rappel !
Envie de compléter votre expérience ? Vous pourrez vous restaurer dans l’un des deux restaurants de la tour ; l’un se trouve au rez-de-chaussée, l’autre se trouve plus en hauteur. Ou même, envie de prolonger votre expérience ? Il est possible de dormir dans la tour en occupant l’une des suites de luxe, à condition bien sûr d’y mettre le prix.
Parlons peu, parlons prix, il faut prévoir 11,50€ pour un billet classique pour adulte et 15,50€ pour un billet adulte comprenant l’accès à l’Euroscoop. L’achat du billet doit se faire en amont en ligne ici lien ; la tour est fermée le lundi. Pour réaliser quelques économies, en fonction de ce que vous souhaitez faire, vous pourriez envisager d’acheter un billet combiné ; un des combos existants comprend un billet donnant accès à la tour et un accès à une visite en bateau.
Les moulins à vent de Kinderdijk
Adresse : Nederwaard 1, 2961 AS Kinderdijk, Pays-Bas
Classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, les moulins de Kinderdijk. Pour ce dernier spot, je vous propose une activité en rupture avec les précédentes ; et si vous vous éloigniez un peu de Rotterdam pour vous rendre dans le village de Kinderdijk ? Cette visite est l’occasion idéale pour faire une promenade plus tranquille à pied ou à vélo, mais aussi pour découvrir les 19 moulins à vent (datant du 18e siècle), symboles de la gestion de l’eau des Pays-Bas. Effectivement, leur construction a permis de drainer l’eau afin de maintenir sèches les terres basses de la région.
Parmi ces moulins, 3 peuvent être visités (il faut prévoir 16€). Par ailleurs, une application est disponible ; elle vous accompagnera durant votre visite et vous fera part d’explications plus techniques et profondes sur les moulins.
Intéressé.e par ce spot ? Vous pouvez vous y rendre de différentes manières, en vélo en voiture (un parking payant est disponible sur place, toutefois vous pouvez vous arrêter un peu avant pour un stationnement gratuit) ou comme ç’a été mon cas en waterbus. J’avais emprunté la ligne 20 depuis la station “Erasmusbrug, Rotterdam” jusqu’à la station “De Schans, Ridderkerk”, de là un changement est nécessaire, j’ai donc pris un ferry Driehoeksveer de “De Schans, Ridderkerk” à “Kinderdijk, Molenkade” ; il faut prévoir 4,50€ pour un billet simple précis (soit aller, soit retour) et 10,50€ pour un billet à la journée sans limite. Notez également que le billet ne comprend pas le ferry, vous devrez donc vous acquitter de 2€ supplémentaires. Quant au retour, l’attente avait été un peu longue mais j’ai pris le bus n°489 car le bateau ne passait plus.
Depot Boijmans Van Beuningen
Adresse : Museumpark 24, 3015 CX Rotterdam, Pays-Bas
Ce spot est un bonus car je ne m’y suis pas personnellement rendu, mais j’ai pensé qu’il pourrait intéresser certain.e.s ; les prochaines lignes se basent majoritairement sur des recherches.
Il n’est pas question du musée Boijmans Van Beuningen (fermé jusqu’en 2028 pour travaux), mais bien du dépôt du musée ayant ouvert en novembre 2021. Le musée Boijmans Van Beuningen n’est autre que le premier musée à avoir ouvert ses réserves (son dépôt de stockage) au grand public ; c’est donc plus de 150 000 oeuvres (comprenant des peintures, estampes, photographies, films, sculptures ou encore des objets) réparties sur 7 étages qui deviennent accessibles. À l’intérieur, les oeuvres sont classées non par date mais en fonction de leurs spécificités climatologiques (taux d’humidité, température) ; certains endroits comme les salles de travail des conservateur.ice.s sont accessibles seulement sur rendez-vous et par petit groupe. 150 000 oeuvres ce n’est pas rien, et pour cause, la collection a commencé en 1849 ; et 150 000 oeuvres, ça prend de la place, pour vous faire une idée le musée Boijmans Van Beuningen est en mesure d’exposer “que” 8% de sa collection, le reste (ou plutôt la majeure partie) se retrouve donc dans un espace de stockage.
L’ouverture du dépôt avait pour vocation de répondre à la problématique de rendre “le reste” de la collection accessible au public. Une initiative intéressante, d’autant plus qu’il semblerait que ça soit la première de ce genre. L’expérience est double ; elle se vit autant à l’intérieur qu’à l’extérieur. La façade à ses particularités, tout d’abord la forme intrigue, elle est semblable à un bol ou à un pot de fleurs ; de plus, cette dernière est composée de 6 609 m² de verre réfléchissant divisé en 1 664 panneaux, de quoi bien réfléchir le paysage environnant et son évolution (météo, moment de la journée).
En faisant mes recherches, j’ai remarqué certaines récurrences dans les avis (tirés de Tripadvisor) mais aussi d’autres plus contrastés. Bien évidemment, il n’est en aucun cas question de faire de généralité, mais plutôt de vous faire part de quelques points de vigilance. L’une des récurrences portait sur le prix du billet, il faut prévoir 20€ pour un billet plein tarif. Il faut également prévoir, si vous êtes amené à faire votre visite de manière autonome, de télécharger l’application dédiée ; elle vous donnera diverses informations sur les oeuvres. En parlant de l’application, deuxième récurrence, certains visiteurs ont rencontré certains bugs en utilisant l’application et d’autres ont même fait face à l’impossibilité de télécharger l’application en raison d’incompatibilité avec leur appareil ; je vous conseille donc de faire un test en amont. Par ailleurs, plusieurs visiteurs ont souligné que l’éclairage au néon créerait des reflets qui empêchaient de visualiser correctement et de prendre des photos de certaines oeuvres sous verre.
Sur une note plus positive, rassurez-vous il y a du positif, pour les curieux et amateurs d’art la visite peut s’avérer une expérience très enrichissante étant donné l’originalité du décor, la richesse du dépôt (oeuvres et artistes) ou encore la vision offerte sur les conditions de stockage et d’entretien des oeuvres.
Alors, qu’en pensez-vous ?
Hors spot : la carte touristique
Je n’en avais pas pris pour mes séjours toutefois, en fonction de la durée de votre séjour, de votre programme, de votre budget et de vos centres d’intérêt, l’achat d’une carte touristique pourrait être considéré.
Par exemple, la Rotterdam Welcome Card comprend des réductions pour des attractions, musées et même restaurants ; certains de ces éléments figurent d’ailleurs dans cet article (Musée de la photographie, nouvel institut, maison Sonneveld, musée Chabot, Kunsthal, moulins de Kinderdijk, etc.). De plus, vous pouvez opter ou non pour l’option transport en commun qui comprend un accès illimité aux métros, trams et bus du réseau RET pendant la durée de validité de la carte (1, 2 ou 3 jours) ; veuillez noter que les transports publics non RET, le waterbus et autres ne sont pas inclus. Il faut prévoir 13,50€ pour une carte valable 1 jour, 19,50€ pour une carte valable 2 jours, 24,50€ pour une carte valable 3 jours et 6€ pour la Welcome Card sans option transport en commun.
Outre la Rotterdam Welcome Card, il existe le Rotterdam Pass ; valable 1 an ce pass comprend des accès ou des réductions pour différentes attractions et activités (maison Sonneveld, nouvel institut, musée Chabot, Kunsthal, dépôt Boijmans Van Beuningen, musée de la photographie, etc.). En revanche, il n’existe pas d’option pour les transports en commun. Pour ce pass, il faut prévoir 60€.
Maison Sonneveld, maisons cubiques, Kunsthal ou encore musée de la photographie, vous avez maintenant de quoi faire et vous avez surtout les 10 raisons pour lesquelles Rotterdam vaut le coup d’être visité ; et encore on pourrait en trouver bien d’autres ! Alors, vous allez aller à Rotterdam ? Peut-être qu’à la suite de votre séjour vous serez comme moi, conquis par la ville ; l’art, l’architecture ou encore l’ambiance ne m’ont pas laissée indifférente.
Pour poursuivre les préparatifs de votre voyage, je vous propose un article de 5 adresses où manger à Rotterdam ; et si vous voulez étendre votre séjour à d’autres villes des Pays-Bas, je vous propose de consulter mes articles sur les préparatifs et activités à faire à Amsterdam.
Bon séjour !